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#EXHIBITIONS

jusqu'au 30 juin 2024 @ L'Immortelle Montalivet

L'impermanence

hommage à Imsouane

Imsouane, province d’Agadir, Maroc : un petit village de pêcheur sur la côte atlantique, baigné de soleil et d’air salin, ses habitants vivant du commerce de poissons et de thés à la menthe. Les sourires sont à chaque coin de rue, les magasins de planches côtoient les supérettes et les vendeurs de tagine. Partout où l’on marche, des sourires, l’océan, un chien errant, de la poussière de sable.

 

Dans la partie la plus ancienne du village, français expatriés et berbères cohabitent dans des maisons blanches, roses, bleues ou vertes, construites à l’époque sans électricité ni raccord à l’eau courante. Autour de la ville ? Des falaises, des déserts de sables, des champs de bananes. Imsouane a tout pour plaire, et sera bientôt victime de son succès.

 

Le tourisme du surf, toujours à la recherche de la prochaine vague, a fini par s’enticher de ce petit paradis et sa « plus longue droite d’Afrique du Nord ». Autour des maisons berbères se sont construites des auberges pour digital nomads, à côté des grillades de pêcheurs ont éclot des boulangeries françaises, en haut de la baie se sont multipliés les parpaings, les grues, les déchets.

 

Mais c’est le 17 janvier 2024 que la grosse machine s’est mise en route. Les autorités ont donné 48h aux habitants pour évacuer leurs habitations – mais pas à tous les habitants. A ceux qui vivaient dans la partie historique, où les maisons se sont érigées sans règles, où le manque d’harmonie dérangeait les autorités, soucieuses de transformer ce « paradis du surf » en « ville à touristes occidentaux qui ressemblera à toutes les autres ». Les bulldozers ont débarqué au milieu des surfeurs et des habitants incrédules, et ont rasé les maisons les plus anciennes, les premières boutiques de surf, les vieilles auberges qui donnaient sur la plage de Cathédrale, expulsant des familles vivant là depuis plusieurs générations.

 

Tout ce que vous voyez sur ces photos n’existe plus.

 

La démarche de Clémence Chanoz, photographe et descendante de berbères, est d’assurer la mémoire de ce lieu et de ses origines à travers cette exposition.

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