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#MAROC

retourner sur les terres de ses ancêtres et marcher dans ses souvenirs d'enfant //

le maroc : un pays dont les histoires contées par mon grand-père ont bercé mon enfance, dont les mets culinaires préparés par ma grand-mère ont épicé mes dimanches. mon imagination dessine des paysages, forme des images, et je me crée des racines en me suspendant à leurs mots, les oreilles grandes ouvertes et les yeux émerveillés. alors il le fallait, que j'y aille, que je vois, que je goûte, que je ressente la terre d'où je viens.

en commençant le voyage avec mes grands parents, ce sont eux que je (re)découvre. je pose enfin les questions qui tournaient dans ma tête d'enfant, je comprend les dessous de leur histoire, et les souvenirs reviennent entre amour octogénaire, guerres futiles et rires nostalgiques.

puis la réalité vient se confronter à l'imaginaire. la barrière de la langue et les différences culturelles, ces choses dont l'enfant n'a pas conscience. on les ressent peu à peu, à mesure qu'on s'enfonce dans le pays, qu'on écoute et qu'on observe, comme des pièces qui viennent s'ajouter à un puzzle que l'on croyait déjà complet. une fois seule, le lien s'affaiblit, la raison est moindre et les racines semblent s'effriter. suis-je vraiment d'ici?

alors il faut déconstruire pour recréer: chérir l'imaginaire, la rêverie de l'âme d'enfant, et laisser l'adulte apprivoiser un endroit nouveau en s'y créant ses propres souvenirs.

les nuages rampant sur les sommets des montagnes
les étoiles filantes se frayant un chemin parmi les constellations
les cascades gelées attendant la chaleur d'un jour prochain
les feuilles d'automne nous rappelant qu'avant le bourgeon vient la mise à nu.

et moi au milieu de ce décor, en quête de réponses et découvrant d'autres questions, ravie de ce chemin de vie aussi indéterminé qu'excitant, d'une identité en perpétuelle mutation et d'un cœur toujours ouvert.

car si les racines sont un sage mélange d'histoires, la personnalité est un fin mélange de choix.

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